22.8 C
Saint-Louis
mercredi 24 Avr 2024
Image default
Société

Les paris sportifs: Un danger pour la jeunesse

Désormais pratiqués en ligne, les paris sportifs séduisent de plus en plus un jeune public. Beaucoup de jeunes en désespoir ou à la recherche du gain facile, s’y lancent en espérant devenir millionnaire en un temps record. Mais la réalité est tout autre d’autant plus que les pertes sont beaucoup plus énormes que les gains. En effet, les paris sportifs sont devenus une obsession chez certains jeunes qui n’hésitent pas parfois à emprunter ou même voler de l’argent pour tenter leur chance de gagner. Il devient alors nécessaire d’en encadrer l’usage pour réduire les dégâts.

Rares sont les jeunes d’aujourd’hui qui regardent un match de football avec plaisir mais ils suivent plutôt les matchs avec une pression énorme en pensant sans cesse à leurs paris. En effet, les paris sportifs sont maintenant faciles d’accès car ils sont devenus faisables à partir d’un téléphone portable, ce qui était impossible à une époque. Cette facilité a fait qu’une bonne partie de la jeunesse ont dans leur téléphone les applications de paris sportifs telles que 1xbet, Unibet ou encore Winamax. Ce qui provoque sans doute une addiction qui pousse certains jeunes à faire parfois des choses inimaginables juste pour parier sur un match. Il est 11h 10 à Colobane, dans une ambiance conviviale, un groupe de jeunes discutent des matchs de ligue des champions qui se joueront demain.

L’un d’eux du nom de Moustapha Sarr, âgé de 23 ans, accepte de nous parler « je me suis lancé dans les paris sportifs depuis presque deux ans et aujourd’hui, je ne peux plus passer une journée sans miser mon argent pour tenter ma chance de gagner. Ce n’est pas une question de rechercher du gain facile mais on est obligé de s’y lancer parce que nous ne gagnons pas assez d’argent avec nos boulots. Honnêtement, j’ai perdu beaucoup d’argent en ces derniers temps parce que pour dire vrai, il est très difficile de gagner. En 2021, j’avais gagné 176000f juste en misant 1000f. C’est une question de chance mon frère », révèle le jeune homme tout en se moquant de l’un de ses amis.

Le danger de ces paris sportifs vient du fait qu’une fois qu’on gagne, ça devient difficile voire impossible d’arrêter même si on perd d’énormes sommes d’argent par la suite. Bien qu’interdits aux moins de 18 ans, les paris sportifs continuent d’attirer du monde notamment les mineurs qui,  prennent parfois des risques en misant même l’argent de leur transport pour l’école ou même l’argent de leur petit déjeuner. C’est le cas de cet élève en classe de troisième qui répond au nom de Mamadou Ba. Agé de 16 ans, il nous explique comment il arrive à trouver de l’argent pour parier sur les matchs de football « quand on me donne l’argent de mon transport et de mon petit déjeuner, j’utilise toujours une partie pour jouer sur 1xbet. Parfois je gagne mais quand même il est plus fréquent pour moi de perdre parce que ce n’est  du tout facile de gagner tous les matchs. Une fois, j’ai failli gagner 225000f mais malheureusement c’est Barcelone qui m’a fait perdre parce qu’on l’avait gagné ce jour là. J’ai connu les paris sportifs grâce à un ami qui avait gagné 300000f sur une mise de 1500f. Quand j’ai vu ça, je me suis dit que je peux tenter aussi ma chance mais je n’ai pas encore gagné cette somme », précise le jeune collégien.

Les paris sportifs sont aujourd’hui un secteur qu’il faut plus que jamais réglementé. Une jeunesse perdue et sans espoir s’y lancent sans même réaliser les dégâts que cela puisse causer. En voulant se faire de l’argent facilement, ils deviennent accrochés aux paris sportifs qui constituent un réel danger auquel, il faut trouver des solutions très rapidement avant que le mal ne soit beaucoup plus profond.

El Hadji Mody DIOP (stagiaire)
REWMI

Related posts

Forum de l’emploi : Il y’a beaucoup de créneaux porteurs d’emploi à exploiter ,dixit Pape Samba Ndiaye

Wallu Ndar

Fin de la grève des meuniers : Retour du pain dans les kiosques !

Wallu Ndar

Il faut ignorer ceux qui insultent sur les réseaux sociaux, déclare Mary Teuw Niane

Wallu Ndar

Faire un commentaire