LE SOUFFLE DE LA LANGUE DE BARBARIE
…Poème inédit posté en pensant à mon ami et frère le Colonel Moumar Gueye , chez qui j’aime tant manger un « vrai ceebu jën st louisien », durant mes séjours au Sénégal…..Dr Ndongo MBAYE
De la Langue de Barbarie
Me parviennent les messages des pêcheurs vivants
Disparus dans les remous des humeurs
De l’Océan qui seul du haut de sa puissance
A mis la barre haute
Pour lutter contre les intempestives intrusions
De l’Homme cet animal acculé par les maux
De sa mortelle destinée
Le long de la Langue de Barbarie
Ecoutant les berceuses des berges du fleuve
Tanguent les pirogues aux murmures-clapotis
Racontant les histoires marines de la journée
Rêvant déjà d’aventures océanes
De voyages intérieurs
De pérégrinations tumultueuses
De mers plate calme agitée huileuse
De nuits cafardeuses
De sirènes aux voix charmeuses
Sur la Langue de Barbarie
Se promènent des couples de lueurs
Des âmes en jouissance
Des coeurs en souffrance
Des voyageurs en transhumance
Des chiens sans pitance
Des Amours de Byzance
Pour contempler le coucher d’un Soleil
Ravi d’être accompagné de tant de lumières
Créant à la lisière de l’entre-deux-eaux
Là où la mer embrasse voluptueusement le fleuve
Dans un dernier sursaut de générosité
Un éclair passionné à couleurs arc-en-ciel
Reflété au ciel et dans l’onde marine
Pour mieux saisir le sens d’un Dernier Soupir
Explosant littéralement pour illuminer
Les promeneurs du soir
Dans leur quête effrénée de l’inexprimable
De l’innommable
De l’indicible
De l’indivisible
De ce-qui-peut-participer-du-Bonheur
D’exister
De sentir
De se sentir
De se sentir exister
D’être
Docteur
Ndongo MBAYE
A St Louis du Sénégal, à « L’Oasis », le 24 août 2007